Une offre de soins de proximité peu éloignée de la moyenne

Rédigé le
30 mai 2016

Par Valérie Devillaine,

Newsletter ORS NPDC n°5

Avec cette 5ème newsletter, nous poursuivons notre description des Hauts-de-France avec un état des lieux et une analyse de la structuration de l’offre de soins, qui sera complétée le mois prochain par la newsletter n°6.

Pour rappel, les précédentes newsletters sont disponibles sur notre site :

• Nouvelle région, nouveaux enjeux
• Un état de santé dégradé
• Toujours une surmortalité prématurée par cancer préoccupante
• Des aires urbaines en expansion

Un accès facile et rapide aux professionnels de santé de proximité est essentiel pour assurer la santé quotidienne de la population et fournir une porte d’entrée vers des soins ou des services de santé plus spécialisés et plus rares.

Par professionnels de santé de proximité, on entend tous les professionnels répondant aux soins de 1er recours, qui contribuent à l’offre de soins ambulatoire en assurant aux patients : la prévention, le dépistage, le diagnostic, le traitement, l’orientation et le suivi ainsi que l’éducation pour la santé.

Ainsi, ce sont les médecins généralistes, les opticiens-lunetiers, les chirurgiens-dentistes, les pharmaciens, les infirmiers (hors psychiatrie), les masseurs-kinésithérapeutes et les pédicures-podologues.

Avec 81 612 de ces professionnels de proximité en 2015, les Hauts-de-France se situent en 6e position au niveau national, derrière l’Île-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, l’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et la région Provence-Alpes-Côte-D’azur. Rapporté au nombre d’habitants de la région, cet effectif nous fait perdre quelques places : en 9e position après Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Corse, Auvergne-Rhône-Alpes, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Bretagne, Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine et Bourgogne-France-Comté. L’Île-de-France, la Normandie, les Pays-de-la-Loire et le Centre-Val-de-Loire ferment la marche.

Toutefois, ces effectifs sont à la hausse ces dernières années, et dans la plupart des régions, dont les Hauts-de-France. Et ils augmentent plus vite que la population, ce qui fait progresser le nombre de ces professionnels de santé pour 100 000 habitants de 1 235,42 en 2012 à 1 366 en 2015 dans notre grande région.

Cependant, le nombre de généralistes tend, lui, à diminuer et, avec lui, la part de ces derniers parmi les professionnels de santé de proximité, tout comme leur effectif rapporté à la population. Ainsi, on comptait 140,44 généralistes pour 100 000 habitants en 2012 et 140,32 en 2015. Une baisse pour l’instant peu perceptible, mais qui, si elle se confirmait, voire s’amplifiait à long terme, deviendrait préoccupante.

Pour lire les autres articles de cette newsletter:

•  Une répartition hétérogène dans la région, cliquez ici
•  Les généralistes, piliers de l’offre de soins de proximité, cliquez ici