Rédigé le
26 janvier 2017
Le fichier des agences intérimaires constitue l’un des indicateurs les plus réactifs aux crises économiques. En effet, lors d’une crise économique, pour faire face à la baisse de la demande, les entreprises font appel à deux types d’ajustement successifs :
- un ajustement du niveau de l’emploi en mobilisant des modes de flexibilité externe, l’intérim principalement, mais également des prestataires externes et des CDD ;
- un ajustement interne en accroissant les congés imposés, le chômage partiel ou la formation.
À titre d’exemple, entre le 1er trimestre 2008 et le 1er trimestre 2009, l’intérim a accusé une baisse de 35 %.
Source : Dares, exploitation des fichiers Pôle emploi des déclarations mensuelles des agences d’intérim – Insee, estimations trimestrielles d’emploi.
Pour l’instant, nous ne disposons pas directement de données d’intérim à l’échelle qui nous intéresse (zones d’emploi). L’exploitation de ces données à cette échelle fait partie des objectifs 2017 pour l’actualisation du dispositif SAVE. Les statistiques ci-dessus permettent néanmoins de se faire une idée du poids et de l’évolution des ETP en intérim au sein de la région.
En termes de répartition par secteur, en 2015, au niveau national, c’est le secteur de l’industrie qui capte la part la plus importante des ETP intérimaires (43,9 %). Toutefois, cette proportion est nettement plus élevée dans les Hauts-de-France, puisqu’elle représente la moitié de l’ensemble des ETP intérimaires (donc 50%). Vient ensuite en second rang, le secteur tertiaire (35,7 %) qui en comparaison de la France, s’avère un peu moins représenté.
Le volume d’emploi (en ETP) par grand secteur en 2015
Source : Données annuelles sur l’intérim – DARES
Source : Données annuelles sur l’intérim – DARES
Depuis 2013, les secteurs du tertiaire et de l’industrie connaissent une reprise du nombre d’ETP en intérim. Le secteur de la construction a connu entre 2013 et 2014 une baisse, suivie d’une stabilisation. Le secteur agricole connaît quant à lui une baisse depuis 2014. Toutefois, l’indice repose sur un faible volume d’ETP régionaux (93 ETP en 2011).